11 novembre 2005

Libéralisation des échanges agricoles


Du 13 au 18 décembre prochain sera tenue une conférence ministérielle à Hongkong sur la libéralisation des échanges commerciales.

Malgré que les discussions, lors de cette conférence, devraient être équilibrées entre les échanges agricoles, les services et les biens, on sait déjà qu’elle sera monopolisée par le thème des subventions agricoles. Ces subventions que les deux grandes puissances de la planète, les USA et l’UE, résistent à abandonner, face aux grandes nations agricoles du Sud, Brésil en tête.

L’OCDE, en récente étude publiée le 2/11/05 et citée par « Le Monde » (daté du 8/11 dernier), évoque que le Brésil serait le premier bénéficiaire d’une baisse des subventions agricoles : « Une réduction de 50% de ces subventions se traduirait pour une augmentation de 1,7 milliard de dollars au PIB brésilien ». Le Brésil est aujourd’hui la troisième puissance agricole mondiale dernière les Etats-Unis et l’UE.

De plus, l’agriculture brésilienne est une des moins subventionnées de la planète. Pendant que les pays développés donnent 30% (moyenne OCDE) de subvention à leurs agriculteurs, le Brésil ne concède que 3% d’aide publique. L’UE et les Japon font le peloton de tête des subventions aux agriculteurs.

Le double discours des nations développés est patent. D’un côté des leaders politiques, Chirac par exemple, disent qu’il faut réduire le fossé entre les pays du Nord et ceux du Sud, et de l’autre côté, ces leaders se battent pour garder les subventions agricoles, au nom d’une fausse prétention à maintenir une indépendance alimentaire à l’égard de l’étranger, tout ceci pendant que leurs usines et services partent à étranger sans qu'un quelconque souci d’indépendance soit ici évoqué.

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