08 mai 2007

France, le 8 mai 2007




Il y a deux jours les français ont conduit le candidat de la droite ultra-libérale au podium.

Devant mon clavier, je m'interroge le pourquoi de ce choix qui va à l'encontre de la tradition plus ou moins colbertiste de la population française dans son ensemble. Sont-ils les français devenus dans l'espace de 2 ans (le référendum européen) simples néo-mercantilistes, adorateurs de la mondialisation ? Sont-ils devenus pragmatiques et aussi ont prêté l'oreille à un discours démagogique et opportuniste du candidat victorieux ?

Une grande partie de population, à mon avis, est sensible au verbiage sécuritaire, qui a été amplement (et habilement) utilisé par le futur Président. Cette logorrhée de mettre les uns contre les autres dans un premier temps, pour se présenter par la suite comme le rassembleur et défenseur des masses opprimées, le futur Président de la République française a utilisé très largement pendant sa campagne.

A plusieurs reprises dans ses discours de campagne, le candidat victorieux a martelé sur la touche de son amour pour la France. Je pense très honnêtement qui est le seul moment de son discours de candidat où il affiche une sincérité sans failles. Néanmoins cette déclaration d'amour platonique envers son pays est gênante dans la mesure qu'elle n'admet pas la critique à cette pensée absolue à la ligne droite de la droite américaine des années 70 : America, love it or leave it . Le discours de Caen (le 9 mars 2007) est encore un exemple d'aveuglement (circonstanciel?) : "Nous avons tout lieu d’être fiers de notre pays, de son histoire, de ce qu’il a incarné, de ce qu’il incarne encore aux yeux du monde. Car la France n’a jamais cédé à la tentation totalitaire. Elle n’a jamais exterminé un peuple. Elle n’a pas inventé la solution finale, elle n’a pas commis de crime contre l’humanité, ni de génocide". Par ailleurs, c'est le même personnage qui s'est promis de pendre à un croc de boucher les responsables de l'affaire Clearstream.

Ah! J'espère que Frau Merkel, lors qu'elle rencontra notre futur Président, (ne) se souvienne (pas) du discours de Caen, car il représente un bon travail pour la déconstruction de l'Europe, mais que fait mouche à un certain électorat.

"La France de ceux qui se lèvent tôt", "travailler plus pour gagner plus", "redonner le goût du travail". Tous ceux phrases, et d'autres du même acabit, ont été systématiquement énoncées par le futur Président. A les lire le pays passe par un nid des paresseux, des parias et de profiteurs d'un système social lequel le candidat, et désormais futur Président, veut mettre en pièces. Quelle sera donc la perspective qui aura les français pour leurs conquêtes sociales des dernières 60 ans ?

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